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Pétition école primaire - évitons la catastrophe !

dimanche 15 juin 2008

Appel lancé, à l’initiative d’Antoine Prost, par le CRAP-Cahiers pédagogiques.
Alors que le dispositif décidé par le ministère pour l’école primaire n’est qu’un trompe l’œil et que la rentrée prochaine se prépare dans la confusion, il faut nous faire entendre en exigeant l’annulation des dernières mesures et une vraie concertation sur le volume et l’organisation du temps scolaire.
Pour signer la pétition : http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=3794

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Avec la suppression de deux heures de classe dans l’enseignement primaire et la semaine de quatre jours, une catastrophe est en marche. Les comparaisons internationales nous montrent en mauvaise position et 10 à 15% des élèves qui entrent en sixième sont incapables de suivre. Et qu’est-ce qu’on fait ? On réduit la durée de l’enseignement, avec des programmes plus lourds encore, où il faut emmagasiner toujours plus de connaissances !

Il n’y a qu’une chose vraiment importante en éducation : c’est le travail des élèves. Sur quel miracle, sur quelle potion magique, M. Darcos compte-t-il pour compenser les amputations qu’il décrète ?

Les enseignants du primaire sont inquiets, car ils mesurent mieux que quiconque l’impossibilité de faire plus avec moins et ils savent qu’on les rendra responsables, demain, des échecs de l’école. Le résultat est connu d’avance : le nombre des élèves incapables de suivre en sixième va augmenter. Les parents informés des classes moyennes et supérieures sauront compenser, par des recours divers et payants, mais fiscalement avantageux, les insuffisances organisées de l’école publique. Les milieux populaires, eux, feront les frais de cette amputation.

Certes, on nous dit que les enfants en difficulté bénéficieront de deux heures de « soutien » : manière de les mettre à part, qui sera sans doute inefficace, surtout si on rallonge encore la journée des écoliers. Mieux vaudrait réfléchir à la manière de les prendre en compte dans la classe, en cessant de confondre heures de classe et heures de cours. La prise en charge de tous les élèves pendant les vingt-six heures, quitte à réaménager l’année scolaire, ou à travailler plutôt le mercredi matin que le samedi, est nécessaire pour que tous progressent et apprennent.

Nous lançons donc un appel pour un rétablissement du même volume horaire pour tous, qui doit s’accompagner d’un réaménagement des rythmes sur l’année et d’une vraie pédagogie différenciée, dans le cadre des cycles.