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Communiqué de la section LDH Paris 14/6 - Occupation illimitée des marches de l’Opéra-Bastile par les travailleurs sans-papiers en grève

mardi 8 juin 2010, par LDH Paris 14e

Communiqué de la LDH Paris 14ème/6ème

Lors de la manifestation parisienne contre la fin de la retraite à 60 ans, ce jeudi 27 mai 2010, les nombreux travailleurs sans-papiers présents dans le cortège ont investi, avec les représentants des Onze organisations (CGT, CFDT, Solidaires, FSU, UNSA, Cimade, RESF, LDH, Autremonde, Femmes Egalité et Droits Devant !!) les soutenant, les marches de l’Opéra Bastille vers 18h.

Cette occupation est un réponse à la pause imposée par le ministère de l’immigration dans le cycle des négociations qui ont été entamées le 14 mai dernier, négociations entre les 5 syndicats mandatés par le "groupe des onze" et les représentants de plusieurs ministères dont le ministère du travail.

Lors d’une deuxième réunion, le 20 mai, le ministère de l’immigration a déclaré avoir besoin de temps pour faire le bilan de l’application de la circulaire du 24 novembre 2009. Cette circulaire est contestée depuis le début par le groupe des onze et les travailleurs sans-papiers. Elle laisse une trop grande part à l’arbitraire des décisions de régularisation et contient par ailleurs des clauses inacceptables pour les grévistes.

Les représentants syndicaux ont développé depuis lors une approche commune avec déjà un certain nombre d’employeurs et d’organisations patronales. Ces dernières demandent désormais également une harmonisation des critères de régularisation afin qu’elles-mêmes tout comme les hommes et les femmes qu’elles emploient cessent d’être dans l’inégalité et sans droits.

Que cherche le ministère de l’immigration en ne fixant pas de nouveau rendez-vous et laissant ainsi penser qu’il ne souhaite pas que ces négociations aboutissent le plus vite possible ? A faire perdurer une situation devenue à la fois insupportable tant pour ces entreprises que pour leurs salariés ? A ne pas vouloir résoudre effectivement le dumping social et l’impunité des patrons-voyous sur-exploitant pour trois fois rien des hommes et femmes qu’ils jettent à la moindre difficulté ou bien dès qu’ils ne leur servent plus ?

Ces salariés sans-papiers, avec le soutien de plus en plus ouvert de dirigeants patronaux (Veolia Propreté, De Richebourg, association Ethic, CGPME, ...), disent courageusement qu’ils ne veulent plus être exploités ni vivre dans la peur permanente. Ils veulent recouvrer leurs droits de salariés.

Francine Blanche, responsable CGT a déclaré à l’AFP "Il y a une terrible détermination de ces salariés, on ne bouge plus tant qu’on n’aura pas nos critères".

Il est temps que les négociations reprennent !
Il est temps que les revendications des travailleurs sans-papiers aboutissent !

Paris, le 29/05/10