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Fin d’année 2010 - Voeux pour la prochaine décennie

dimanche 2 janvier 2011, par LDH Paris 14e

Cette année 2010 a été particulièrement difficile pour toutes celles et ceux qui ont dû subir ou qui devront subir à l’avenir - les effets ne se faisant pas sentir immédiatement - une régression des droits en tous domaines : justice, santé, droits économiques et sociaux, droits des sans-papiers, répression accrue, discours d’exclusion et donc irresponsables des plus hauts représentants de l’état.

Il y a bien eu, à l’occasion de quelques sommets internationaux, des prises de parole de chefs d’état appelant à la régulation d’une politique néo-libérale sauvage, appelant à une croissance plus respectueuse de l’Homme mais nul n’est dupe que ces beaux discours ne viennent agir que comme des baumes apaisants sur une réalité qui ne cesse de rappeler à l’envie que, non décidemment, la vague néolibérale n’a pas eu à subir de coup d’arrêt et que telle Cronos dévorant ses enfants, elle demande plus encore en imposant à toutes les nations une rigueur économique dont on sait qu’elle vise à réduire les dépenses publiques et sociales, c’est-à-dire le rôle de l’état en tant que régulateur des forces puissantes du capitalisme.

Pour les observateurs de l’état des droits que nous sommes, l’année a été très pénible en France et les militants ont déployé beaucoup d’énergie pour résister à cette vague de discours et de mesures nauséabonds et rappelant les pires heures de notre histoire. S’agissant des travailleurs sans-papiers de la rue du regard, et plus largement de la région Ile de France, combien de temps et d’énergie aura-t-il fallu pour que ces hommes et ces femmes salariés, résidant en France depuis de nombreuses années, contribuant à l’économie Française, intégrés au sein de la population, puissent faire reconnaître leur droit, soient relâchés après qu’ils aient été arrêtés pour certains, puissent avoir leur récépissé. Rien n’est terminé, leur récépissé n’est valable que 3 mois et doit être renouvelé, d’autres ne l’ont toujours pas reçu presque 15 mois (15 mois !) après le début de leur grève retentissante.

Résister est le mot qui gronde et retentit de plus en plus parmi les citoyens que nous sommes et que nous rencontrons autour de nous. Enseignants, directeurs et personnels d’établissements scolaires, chercheurs, magistrats, fonctionnaires des ministères, de pôle-emploi, etc… tous nous appellent à résister.

Un homme nous appelle tout particulièrement à résister et à s’indigner, vous l’aurez compris, il s’agit de Stéphane Hessel, Il nous envoie en cette veille de fin d’année, grâce à Mediapart – média sachant lui aussi résister … - ses vœux de résistance ou ses contre-vœux en regard de ceux de Nicolas Sarkozy (Les vœux de résistance de Stéphane Hessel)

Voilà pour nous ce soir un véritable baume apaisant pour tous ces moments difficiles de l’année écoulée et un message d’espoir pour la prochaine décennie,

Et si ce message devait se concrétiser ces jours-ci, ce serait par la libération de 41 des 43 Haïtiens, arrivés à Roissy après Noël pour rejoindre leurs proches vivant en France. Deux mineurs sont en attente de vérification de leur état de mineur et de leur identité. Par ailleurs 32 autre Haïtiens arrivés avant Noël ont aussi été libérés il y a quelques jours.