LDH Section Paris 14-6-7Vous trouverez ci-dessous un communiqué du Collectif contre la xénophobie datant du 24 octobre dernier.
Une quarantaine de familles était encore hier devant l’immeuble incendié, au 163 rue des Pyrénées. La mairie s’occuperait des relogements mais a déclaré ne rien pouvoir faire pour les autres besoins immédiats. Toute aide serait donc la bienvenue.
Il est rappelé que cet incendie criminel particulièrement grave n’est hélas pas le premier, rien que cette année, plusieurs installations précaires de Roms ont été la proie des flammes cette année en Ile-de-France :
* à Orly (Val-de-Marne) à deux reprises en janvier et en avril,
* à Bobigny en février et porte de la Villette à Paris en juillet.
* en février 2011, un homme d’un cinquantaine d’années était décédé dans l’incendie d’un camp rom à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
* en février 2010 déjà, une fillette de 15 mois et son frère de 3 ans avait péri dans l’incendie d’un camp de Roms, toujours à Orly.
Communiqué du Collectif contre la xénophobie
La Maison des roms incendiée à coups de cocktails Molotov
Aujourd’hui, 24 octobre, dans la soirée, des individus en cagoule ont attaqué la Maison des Roms, au 163 rue des Pyrénées, dans le 20e arrondissement de Paris, à coups de cocktail Molotov.
Ces hangars, qui abritaient une centaine de Roms depuis près d’un an, ont flambé et se sont effondrés. Tous ses habitants ont pu sortir à temps. Un d’entre eux est à l’hôpital.
Cette agression fait suite à une manifestation de prétendus voisins, il y a deux jours, où certains manifestants avaient annoncé le programme : « on va tout faire brûler ! »
Le Collectif contre la xénophobie dénonce cette agression raciste inqualifiable.
Nous appelons les autorités à prendre toutes les mesures pour identifier les agresseurs, et faire qu’il réponde de leurs actes.
Il y avait dans ce bâtiment des familles avec des enfants, des bébés, des vieux, des personnes malades. Et il aurait pu y avoir de nombreuses victimes.
On ne saurait exagérer la gravité de tels actes.
Les autorités politiques ont dans cette affaire de très graves responsabilités.
En appelant à la chasse aux roms, le Président de la République a engagé un mouvement dont on mesure aujourd’hui les conséquences. De même, la mairie du XXème arrondissement ne s’est pas illustrée pour le mieux en encourageant des manifestations de riverains où se sont mêlés manifestement des éléments carrément dangereux.
Les autorités municipales se doivent de répondre dignement face à cette manifestation d’un racisme radical qui ne doit pas avoir sa place ici.
Les responsables de ces actes doivent être poursuivis, et les victimes protégées.